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PARC DU DOUBS
UNE NATURE PROFONDE


Sur près de 300 kilomètres carrés, à cheval sur les cantons de Neuchâtel, du Jura et de Berne, le Parc du Doubs cultive une double identité. Celle, solaire, de ses pâturages boisés où paissent vaches et chevaux. L’autre, plus intime, qui longe les mystérieuses rives du Doubs.

Deux mondes s’y côtoient. Le sombre et le lumineux. Le feuillu et le résineux. Le contemplatif et le laborieux. Le connu et le méconnu. Créé en 2013, le Parc du Doubs s’étire sur près de trois cents kilomètres carrés, à cheval sur les cantons de Neuchâtel, de Berne et du Jura. Il a dû se forger une identité, miroir des hommes et des femmes qui le font vivre, reflet des deux paysages qui le carac­térisent: des plateaux recouverts de pâturages boisés et les rives du Doubs, en contrebas.
Ces paysages sont marqués par le temps. Pas celui de la grande aiguille qui indique les minutes sur le cadran d’une montre Grande Complication, celui des roches et des forces qui, lentement, ont plissé la croûte terrestre pour former le massif du Jura, entre 12 et 3 millions d’années avant notre ère. Les passagers qui voyagent de La Chaux-de-Fonds à Saignelégier dans le wagon rouge des Chemins de fer du Jura se doutent-ils que crêtes et plateaux ont des origines géologiques si lointaines? Qu’avant ce grand plissement, ces lieux ressemblaient à un lagon peu profond parsemé de récifs coralliens et d’îles tropicales peuplées de brontosaures? On en retrouve aujourd’hui l’empreinte fossile dans les couches sédimentaires qui prédominent sur l’Arc jurassien. «Le calcaire est une roche spécifique. Elle est dure mais se dissout facilement», souligne Urs Eichenberger, géologue à l’Institut suisse de spéléologie et de karstologie basé à La Chaux-de-Fonds. Dans son bureau, pas loin du Pod, rue emblématique du centre-ville, il déroule la carte en coupe d’un massif karstique. On y découvre des noms poétiques empreints de mystère: dolines, poljé, ouvala, lapiaz, cluse. «Sous la pression, le plissement a fracturé la roche-mère calcaire. L’eau s’y est infiltrée creusant un véritable monde souterrain de grottes et de gouffres. En surface, l’érosion a donné naissance aux plateaux des Montagnes neuchâteloises et des Franches-Montagnes, poursuit le scientifique. Ces caractéristiques rendent ce milieu très riche au niveau géologique, hydrologique et écologique. En contrepartie, il est aussi particulièrement vulnérable.»

Nadège Graber, collaboratrice du Parc du Doubs, Saignelégier

 

Son lieu favori: «Le village-frontière de Goumois, construit à cheval sur le Doubs. On franchit le pont et on a tout de suite une impression de dépaysement, parce qu’«on est allé en France»! Le pont, traversé en 1940 par plus de dix-mille soldats français et polonais en déroute, a désormais été abandonné par les douaniers. Les deux communes ont une administration propre, mais elles ont longtemps partagé l’église, et le cimetière.»

CARACTÈRES CALCAIRES

Les nuages lâchent un léger crachin et la brume s’accroche à la boquatte (cime, en patois jurassien) des sapins blancs et des fiattes (épicéas). Aussi loin que porte le regard: de l’herbe et des arbres, résineux pour la plupart. Et cela durant un long bout de chemin, presque une éternité. Vaches et chevaux se sont abrités de la pluie sous les frondaisons. Tandis que les murs de pierres sèches ruissellent et brillent sous les assauts du ciel. Le Jura est une terre de mystères, de légendes et de fôles (contes). Ce paysage, à la géologie si particulière, fait l’objet d’un travail documentaire photographique dans le Parc du Doubs. Les prises de vue permettent de suivre son évolution dans le temps, au rythme binaire d’un balancier: hier, aujourd’hui; aujour­d’hui, demain. Car ce qui est dessous conditionne ce qui se voit dessus et comment l’on y vit. De là à dire que le calcaire façonne les caractères…

Urs Eichenberger, docteur en géologie, La Chaux-de-Fonds

 

Son lieu favori: «J’aime admirer les canyons du lac de Moron, en amont du barrage du Châtelot. À mes yeux de géologue, chaque méandre, chaque relief a une signification particulière. Vu d’en haut, depuis le belvédère des Roches de Moron, le panorama est splendide. S’y trouve aussi une buvette d’alpage très agréable.»

«Les sols karstiques sont pauvres en éléments nutritifs. Là où ils ont été totalement érodés, il reste de la marne, fine, collante, grasse et imperméable. Au-dessus se sont formés étangs, marais et tourbières. Cette rudesse des sols a conditionné toute l’activité humaine», confirme Urs Eichenberger. Malgré sa nature ingrate, la région a été patiemment façonnée par la main de l’homme et la dent du quadrupède. Car cet harmonieux équilibre entre herbages, bois et bocages, riches en biodiversité, résulte d’une longue collaboration. Dès le Moyen Âge, les paysans ont défriché la forêt pour faire paître leur bétail, qui s’est chargé de la sélection des essences. Piquant, l’épicéa a su tirer son épine du jeu et domine désormais de son vert profond. Les élevages bovin et équin sont ici la principale activité économique agricole. «Le cheval de race franches-montagnes vit aujourd’hui encore dans l’environnement qui l’a vu naître. C’est la seule race chevaline helvétique qui subsiste. Nous l’avons identifiée comme l’un des points forts de l’identité du Parc, souligne Nadège Graber, responsable tourisme et culture pour le Parc du Doubs. C’est un élément de notre patrimoine, bien que ce cheval de trait léger soit devenu principalement un cheval de loisir. Si les visiteurs peuvent toujours apercevoir des troupeaux en liberté dans de vastes pâturages, c’est grâce au travail et aux convictions des éleveurs. Malgré les difficultés économiques, ils perpétuent traditions et savoir-faire. Pour valoriser ces métiers, le Parc a lancé le projet «Des chevaux et des hommes» qui met en relation touristes et éleveurs.»

Tiffany Maître, agricultrice et éleveuse de franches-montagnes, Saint-Brais

 

Son lieu favori: «Sans hésiter une auberge sur le plateau des Franches, pour manger un roesti-jambon au son d’un orchestre folklorique. J’aime ces vastes pâturages typiques parsemés de sapins, les troupeaux de vaches et de chevaux. Avec une petite préférence pour les sites d’où l’on aperçoit le Chasseral, car je suis née à son pied.»

COURSES DE CHARS ET GIROLLES

Tiffany et Yves Maître sont de ceux-là. Le jeune couple élève huit juments poulinières et un étalon. Leur ferme se trouve à l’écart du village de Saint-Brais. Tout au bout d’une desserte agricole ponctuée de clédars. Enfant du pays, Yves participe chaque été à la course de chars romains du Marché-Concours national de chevaux à Saignelégier. Cette fête populaire organisée par les éleveurs de franches-montagnes attire chaque année les foules. Mais pour l’instant c’est Ryan, 4 ans, qui débarque dans la cuisine de la vaste ferme blanchie à la chaux. Dehors tout le matin avec son père, il a faim. Pour Tiffany, la naissance de leurs trois enfants a été le déclencheur d’un profond questionnement sur l’alimentation. «J’ai voulu être plus attentive à la qualité de ce que l’on mange. Sur une ferme, on a tout à disposition pour bien faire. D’autant que cela nous apporte une autonomie qui nous est chère.» Alors la jeune femme s’est mise à faire du pain, élever ses poules, nourrir ses cochons et planter ses pommes de terre. Et pour que le tout soit cohérent, c’est un cheval franches-montagnes qu’elle attèle pour butter puis récolter les précieux tubercules. Tiffany a aussi convaincu son mari de réaménager la chambre à lait et d’abandonner les vaches allaitantes pour produire du lait, puis de reconvertir toute l’exploitation agricole en bio. L’été prochain, elle commencera également la production de fromage Tête de Moine AOP fermière. Celle-ci a la particularité d’être saisonnière, cuite au feu de bois et de se dérouler sur l’exploitation agricole. Elle rappelle qu’à l’époque, chaque ferme des domaines de l’ancienne abbaye de Bellelay en fabriquait. Ce fromage rond à pâte mi-dure est indissociable de l’histoire du massif jurassien. La lame qui soulève de fines girolles en tournant sur le sommet de la meule ne rappelle-t-elle pas la course de la trotteuse pour battre les secondes? Ses arômes de foin et de lait ne proviennent-ils pas des herbages riches où les vaches pâturent parmi les gentianes jaunes?

Bernard Froidevaux, dit LaFleur, paysan-fromager, Montfaucon

 

Son lieu favori: «J’emmène volontiers mes petits-enfants à l’étang de Plain-de-Saigne, un haut-marais protégé par une réserve naturelle, dans la Combe Tabeillon. On y voit encore les traces du moulin, de la ribe (pressoir) et de la raisse(scierie) qui étaient construits au-dessus de l’emposieu dans lequel s’engouffrent les eaux de l’étang. La grand-mère de Geneviève, ma femme, est née dans ce moulin qui a fonctionné jusqu’en 1920.»

«Après la traite, un tuyau amènera directement une partie du lait dans le chaudron de notre fromagerie, lance Tiffany Maître. Les meules mûriront dans notre cave, et je compte bien les commercialiser en vente directe. Quoi de mieux pour valoriser notre lait, être payés au juste prix et garantir un produit de qualité au consommateur?» Pour guider ses pas sur le chemin hasardeux de la transformation lactique, elle pourra s’appuyer sur les conseils bienveillants de Bernard Froidevaux, dit LaFleur, paysan-fromager dans le village voisin de Montfaucon. L’homme est un précurseur du bio. Il a ravivé la tradition des Tête de Moine fabriquées au feu de bois l’été, à la ferme, il y a une trentaine d’années. Fin et sec, la tête couronnée de cheveux blancs, il voit avec joie la relève perpétuer un savoir-faire ancestral. Avec son épouse, Geneviève, il consacrera désormais une grande partie de son temps à l’accueil des visiteurs hébergés dans leurs trois chambres d’hôtes. Et sans doute, après leur avoir montré les hauts-marais de la Combe Tabeillon, descendra-t-il avec eux au fond, en bas de la côte, sur les rives du Doubs.

 

TOUT EN BAS, COULE LE DOUBS

C’est un paradoxe. Nous sommes dans le Parc du Doubs. Pourtant, la rivière, on ne l’aperçoit pas. On ne l’entend pas. On ne la devine même pas. C’est que, depuis plus d’un million d’années, elle a creusé son lit en profondeur, à l’abri des regards, dans une ombre protectrice. Il suffit de s’aventurer sur la commune des Planchettes, à quelques encablures de La Chaux-de-Fonds, pour s’en apercevoir. Nous y retrouvons Christophe Calame, président de la localité, devant sa maison, ombrée par un érable vénérable. Elle aussi reflète les caractéristiques du paysage! Comme le font toutes les fermes jurassiennes. Ses moellons de calcaire épais et ses petites fenêtres lui permettent de résister vaillamment au long hiver jurassien. Tapie sous un vaste toit à deux pans, elle se devait d’abriter hommes et bêtes, récoltes et provisions. «Notre commune est essentiellement rurale, nous précise-t-il. Elle s’éparpille sur un vaste territoire et sur un sacré dénivelé! Avec ses 1275 mètres d’altitude, le Gros-Crêt est le point culminant du Parc du Doubs, mais les terres communales dégringolent ensuite jusqu’au bord du Doubs, 655 mètres plus bas. Autant vous dire qu’il faut être un randonneur averti pour arpenter les Planchettes à pied!»
Un marcheur, ou un géologue, on y revient. En effet, le creusement de la vallée du Doubs a commencé il y a environ cinq millions d’années. En approfondissant les gorges, l’érosion, couplée à l’action du gel, a entraîné la formation de creux dans les falaises, d’abris ou de vires. Pour avoir un aperçu de ce qui sépare le haut et le bas, il faut emprunter le chemin muletier de la Côte des Moulins Calame, en contrebas du village des Planchettes. «Il faut savoir que jusqu’au XIXe siècle, une grande partie de l’activité artisanale et économique de la région se concentrait au bord du Doubs. L’acheminement des matières premières, puis des produits transformés ne pouvait se faire que par là», raconte Christophe Calame. Les eaux activaient moulins et scieries, battoirs, forges, huileries et verreries. L’accès y était totalement incommode et particulièrement périlleux. Le sentier Calame, aménagé en 1726 témoigne de la ténacité des gens d’alors. Il longe la pente escarpée, court le long de falaises, et il a fallu, pour lui frayer un chemin, élever des terrasses et tailler dans le roc. À mesure que l’on longe ce précipice, le pas prudent pour ne pas glisser sur les feuilles mortes, on comprend mieux pourquoi le Doubs attire autant qu’il a jadis rempli d’effroi.

Christophe Calame, président des Planchettes

 

Son lieu favori: «Je monte toujours volontiers à Pouillerel. C’est le point le plus haut de la commune et du Parc du Doubs (1275 m). Par temps clair, le panorama est superbe: on voit la France, jusqu’aux Ballons des Vosges. Les Chaux-de-Fonniers ont l’habitude de venir s’y promener, d’autant qu’il y a quelques bonnes auberges de campagne sur le chemin.»

QUAND LA FÉE SE NOMME ÉLECTRICITÉ

Dans les contes narrés à la veillée, il tient le mauvais rôle. Le diable s’y précipite, les honnêtes gens s’y noient. Des créatures maléfiques ou ensorcelées peuplent ses rives, au milieu des saules et des nappes de brume. Et parfois, elles sont bien vivantes: ce sont les gabelous! Car ses abords glissants et moussus, aussi secrets que discrets, ont été le théâtre de trafics illicites. La fraude était monnaie courante d’une rive à l’autre du Doubs. La rivière faisant office de frontière sur plus de 40 kilomètres. Cette ligne invisible mais pourtant si présente faisait l’objet d’une intense surveillance de la part des douaniers. À gué, en barque, ou le long d’un câble tendu, contrebandiers et colporteurs faisaient passer en douce les ballots de tabac, les sacs de sucre, les idées subversives mais aussi les pièces d’horlogerie. Ébauches, mouvements, rubis, remontoirs ou fonds de montre en or alimentaient les fermes-ateliers isolées des montagnes neuchâteloises ou du plateau des Franches. «Les rangées de fenêtres qui coupent la façade des fermes témoignent de cette activité solitaire et méticuleuse, raconte Bernard Froidevaux, le paysan-fromager de Montfaucon. Elles inondaient de lumière naturelle l’établi des paysans-artisans qui trouvaient dans la fabrication de pièces horlogères un revenu complémentaire et une occupation à la morte saison.»
Puis la fée électricité est arrivée. Et tout a changé. Le premier barrage hydroélectrique de La Goule a coupé le Doubs en1893, en face du Bief d’Étoz. Industries et usines ont quitté les rives profondes et malcommodes pour se rapprocher des voies de communication et des agglomérations. «En 1875, Les Planchettes comptaient 600 habitants. Nous ne sommes plus que 220», avance Christophe Calame. Les ouvriers se sont massés à La Chaux-de-Fonds ou au Locle, dans la Mère Commune. Villes et villages ont grandi, l’activité industrielle s’est renforcée, l’exploitation agricole s’est intensifiée apportant avec elle son lot de bouleversements sociaux et environnementaux. Le périmètre du Parc du Doubs compte désormais 60 000 habitants. C’est peu, en comparaison de bien d’autres régions. C’est beaucoup en regard de la vulnérabilité de son territoire.
Aux Planchettes, Florian, Olivier et Estelle ne prennent des bains que quand il pleut. La commune est la seule du canton de Neuchâtel à ne pas être reliée au réseau d’eau. Mais les enfants de Christophe Calame n’en font pas grand cas. L’eau de pluie remplit la citerne. Le vaste toit est traditionnellement conçu pour cela. D’eau de surface, il n’est même pas question. Là, comme en bien d’autres lieux, les milieux humides sont rares et fragiles. En témoigne l’intense chasse aux sources menée par le Parc sur tout son périmètre.

 

UN TOURISME… DOUX

«Les zones karstiques se caractérisent par la rareté des rivières, relève le géologue Urs Eichenberger. L’écoulement des eaux se fait le plus souvent par infiltration dans le sol, au travers des fissures dans la roche. Cela explique le fait que le débit du Doubs double entre Les Brenets et Saint- Ursanne, malgré le fait que la rivière ait très peu d’affluents.» Mais si l’eau s’infiltre, les rejets de stations d’épuration et les pollutions d’origines industrielle, sylvicole et agricole font de même. La qualité des eaux du Doubs en pâtit et dans son sillage la microfaune aquatique, les poissons, les batraciens, les insectes et les oiseaux. À cela s’ajoute l’action mécanique des barrages au fil de l’eau qui module les débits et limite le charriage. Or cette dynamique alluviale est à l’origine de sites précieux comme le Clos du Doubs. La rivière y marque un virage, enserre le paysage qui prend des allures d’île. Le lit de la rivière s’élargit. Son cours s’apaise, ses rives s’illuminent, laissant place à des taillis de saules et d’aulnes blancs. C’est le refuge aquatique des derniers aprons de Suisse et de la fritillaire pintade, qui fait rougir les prairies humides au bord de la rivière au printemps. «Les Francs-Montagnards aiment aller au bord du Doubs pour y débusquer le printemps, plus précoce, au sortir d’un long hiver en noir et blanc. L’été, ils y goûtent la fraîcheur, puis ils s’y emplissent les yeux des couleurs automnales, avant de remonter dans le vert permanent», révèle LaFleur, le paysan-fromager.
C’est sous le regard des peintres et des écrivains que le Doubs a pris l’étoffe d’un véritable paysage onirique. Simple rivière aux méandres «douteux», il ne saurait rivaliser avec le sublime alpestre. «À Zermatt, on monte admirer le Cervin, ici on descend se ressourcer au bord du Doubs, relève Nadège Graber, la responsable tourisme et culture. C’est ce qui nous différencie des autres parcs naturels régionaux, des autres lieux touristiques. Nos trésors naturels sont discrets. Nos habitants cultivent une sauvage indépendance. Il faut prendre le temps de les chercher, de les découvrir, d’aller à leur rencontre.» Tant les rives escarpées que les troupeaux qui pâturent librement exigent une approche tout en douceur. Un rythme et une intériorité propices au ressourcement. Voilà pourquoi cette terre invite au tourisme doux, à la contemplation de la nature, à l’échange avec des hommes et des femmes qui plongent leurs racines dans ces deux univers. L’eau et la terre. Le sombre et le lumineux. Le bas et le haut. Deux univers qui n’en font qu’un: le Parc du Doubs.

 

TEXTE: MARJORIE BORN – PHOTOS: GUY PERRENOUD