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Le secret pour obtenir des dalles bien désherbées


Chaque printemps, c’est la même chose: tandis que remettre en route plates-bandes et carreaux exige un bel effort du jardinier, dallages et graviers semblent quant à eux reverdir avec une facilité déconcertante alors que l’on souhaiterait plutôt le contraire. Mais tout n’est pas perdu...

Les interstices entre les pierres, les dalles et les petits cailloux constituent un environnement idéal pour la croissance de mauvaises herbes. L’humidité et la chaleur y sont mieux retenues que dans les espaces ouverts; et quelques centimètres plus bas, la terre, préservée de tout travail par son couvert artificiel, regorge de petites bêtes, bactéries et autre microfaune favorisant la croissance des plantes. Mais même les plus farouches défenseurs de la biodiversité peuvent souhaiter garder leurs zones d’accès et de détente vierges d’adventices! Voici quelques méthodes recommandables.

LE MEILLEUR MOMENT

Le printemps reste la meilleure saison pour s’y attaquer, lorsque les plantules sont encore fragiles et la terre souple. Inutile d’attendre la fin mars: dès que les indésirables pointent le bout de leur nez, attaquez!

LE GRATTOIR

Un bon outil est la meilleure solution pour venir à bout des mauvaises herbes poussant entre les dalles. Un racloir efficace est pourvu d’une lame suffisamment fine pour se glisser entre elles, parfois d’un arrière cranté utile pour lever des racines réticentes. Un long manche évite de se baisser– mais des protections amovibles ou un coussin pour les genoux font aussi l’affaire.

L’EAU CHAUDE

La plupart des protéines sont dénaturées à partir d’une température approximative de 42°C, c’est le principe du désherbage thermique. L’eau chaude a l’avantage d’atteindre les racines des plantes. Investir dans un appareil à haute pression peut se justifier selon la surface à tenir nette. Répété trois à quatre fois par an, le traitement donne un résultat durable.

L’EAU DE CUISSON DES PATATES

L’amidon bouche les stomates (les pores) des feuilles des adventices; l’eau de cuisson des pâtes fonctionne donc tout aussi bien. Attention toutefois à ne pas verser de l’eau salée, même en petite quantité.

LE BICARBONATE DE SOUDE

L’arme absolue contre les mauvaises herbes des interstices! On peut le saupoudrer directement sur celles-ci, de préférence avant une bonne ondée qui va dissoudre les granulés et favoriser l’absorption du produit par la terre, ou en pulvériser une solution d’un litre d’eau chaude pour environ 70 grammes de bicarbonate. Ce dernier relevant le pH du sol, une application sur une vaste surface n’est guère recommandable.

LE PURIN D’ORTIE

Pur, c’est un désherbant efficace: une application régulière viendra à bout des adventices les plus tenaces, même si les nutriments contenus dans la macération (fer, magnésium, potassium) nourrissent la terre. Maintenir un sol aussi vivant que possible même sous son couvert artificiel n’est pas absurde pour autant.

L’HUILE ESSENTIELLE DE BASILIC

Elle conjugue actions herbicide et insecticide. Cinq gouttes dans 100 millilitres d’eau font le bon dosage; la solution peut être appliquée avec un pulvérisateur, en visant les feuilles. L’huile essentielle se dégrade ensuite dans le sol sans laisser de trace.

Blaise Guignard

MIEUX VAUT ÉVITER LES HERBICIDES

Selon la loi, l’emploi d’herbicides de synthèse est autorisé sur les surfaces végétalisées (jardins, pelouses, plates-bandes) à condition de respecter strictement les dosages et quantités nécessaires ainsi que les consignes de sécurité figurant sur les emballages. Sur les surfaces non recouvertes de végétation, en revanche, les produits désherbants sont strictement interdits, et cela depuis 2001. Avec l’eau de pluie, ils sont lessivés dans les eaux souterraines ou parviennent par les canalisations jusque dans les cours d’eau. Mais un herbicide appliqué sur un terrain meuble finira aussi dans les eaux souterraines et de surface… La conclusion s’impose: ces produits phytosanitaires n’ont pas leur place au jardin, que ce soit entre les dalles ou autour des salades.