En bref
UNE BONNE POIRE EN VEDETTE
L’association Fructus a élu la poire schafenbirne du Toggenburg (SG) variété fruitière de l’année 2024. Très appréciée pour sa polyvalence et sa bonne productivité, elle est hâtive et se prête à la mise en bocal comme à la distillation. Séchée puis transformée en purée, elle sert également de base à la tarte Schlorzifladen, spécialité du patrimoine culinaire de sa région. Pourtant, malgré ces qualités, elle est désormais devenue rare. En la mettant en lumière cette année, l’association de sauvegarde des anciennes variétés encourage les particuliers à la cultiver en haute tige comme en basse tige. Peu sensibles aux maladies, supportant les gelées tardives, ces fruitiers conviennent aux stations plus élevées et à une production extensive en plein vent, de même qu’à tout jardin familial, indique l’association.
CULTIVEZ LA RARETÉ!
Plusieurs projets participatifs sont lancés par l’association ProSpecieRara, qui œuvre notamment à préserver nos plus de 1200 variétés anciennes de légumes. Elle est ainsi à la recherche de personnes qui souhaitent multiplier des graines de tomate ‘Alice Roosevelt’ ainsi que de laitues ‘Strubelpeter’ et ‘Brune du Canada’ dans le but d’assurer leur survie. Elle fait également appel sur son site aux volontaires, jardiniers comme agriculteurs, afin de sélectionner les meilleurs salsifis (photo), avec le moins de racines possible
EN FAVEUR DE LA BIODIVERSITÉ
Chef-lieu du district du Gros-de-Vaud, Échallens (VD) a choisi de préserver sa biodiversité en remplaçant progressivement toutes les haies non désirables – telles que les thuyas – par des arbustes sauvages et indigènes. Les fauches tardives seront privilégiées partout où c’est possible. La Municipalité encourage aussi les propriétaires de jardin à entretenir et aménager leur parcelle pour favoriser la survie de la petite faune sauvage en accord avec la Charte des jardins. L’an dernier, elle a offert l’emblème aux nouveaux signataires.
www.echallens.ch
www.energie-environnement.ch/maison/jardin/charte-des-jardins
CRÉATIONS LUXURIANTES À LAUSANNE
Dès la mi-juin et jusqu’en octobre, la capitale vaudoise fera la part belle aux créations paysagères contemporaines dans le cadre de Lausanne Jardins. L’objectif est de sensibiliser le public aux questions du paysage, de l’environnement bâti ainsi qu’aux enjeux liés au changement climatique, à l’effondrement de la biodiversité et à la finitude des ressources. Éphémères ou destinées à se pérenniser dans l’espace urbain, près de trente installations d’art sélectionnées sur concours seront disposées le long d’un parcours que la manifestation n’avait jusqu’ici pas exploré: les rives du Léman, de la Vuachère à la Chamberonne. D’où le titre choisi pour cette sixième édition: «Entre l’eau et nous».
LE BUZZ DES ABEILLES SAUVAGES
Les propriétaires de jardin se demandent souvent ce qu’ils peuvent faire pour contribuer à la sauvegarde des pollinisateurs, dont les populations sont menacées. La Société romande d’apiculture propose au grand public, mais aussi aux professionnels des aménagements publics tels que les architectes ou les paysagistes, un cours de protection des abeilles sauvages. Les modules de base se tiendront dans cinq lieux de Romandie ce printemps, dès le mois de mai. D’autres, plus approfondis, suivront en automne ou hiver.
www.abeilles.ch/devenir-actif/cours-de-protection-des-abeilles-sauvages
ILS FONT UNE FLEUR AUX JARDINS HISTORIQUES
Dans le cadre de son 25e anniversaire, le Prix Schulthess 2023 a été décerné au groupe de travail Jardins historiques ICOMOS Suisse. Ces lieux multifonctionnels sont bons pour le climat, profitent à la biodiversité et garantissent la qualité de vie. Mais comme de nombreuses communes ne disposent pas d’inventaire de ces espaces verts, leurs atouts sont souvent négligés et sacrifiés sur l’autel de la densification, ont relevé les organisateurs. La disparition des parcs anciens a abouti en 1992 à la création du groupe de bénévoles ICOMOS, avec pour ambition de rechercher des aménagements paysagers remarquables dans les villes et villages du pays. Durant vingt ans, plus de 200 personnes en ont recensé 30 000. Un inventaire qui a abouti à la publication d’une banque de données, mise gratuitement à disposition. C’est ce travail que Patrimoine suisse a choisi d’honorer, lançant dans le même temps un appel à mieux intégrer l’héritage précieux de l’art du jardin dans toutes les planifications.