Cet été, cap sur les parcs suisses!

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Préférez-vous dormir dans la cabane perchée, suspendue au-dessus de la prairie, ou dans une douillette péniche échouée sous les arbres?

Un camping pas comme les autres entre cabanes et péniche


La Ferme de la Corbière, à Estavayer-le-Lac (FR), propose une ribambelle d’hébergements insolites. Situé en pleine campagne et à deux pas du lac de Neuchâtel, au cœur d’une exploitation bio, le site est bien connu des familles. Dépaysement garanti!

Est-ce vraiment un bateau que l’on aperçoit derrière cet arbre? Quelques pas de plus et il n’y a plus le moindre doute. C’est une péniche, une vraie, avec sa coque, sa cabine et ses bouées, posée sur l’herbe dans ce coin de campagne broyarde. Mais il y a plus étonnant: on peut y loger. Chambrette, salon, terrasse… elle offre tout le confort d’une chambre d’hôte, l’originalité en plus. «Il n’y a pas si longtemps encore, elle était amarrée sur la rive du lac, explique Florence Marmy, la propriétaire des lieux. Lorsque des problèmes d’étanchéité se sont déclarés, on a décidé de la sortir de l’eau et de l’amener dans le camping.»

Il faut dire qu’à la Ferme de la Corbière, l’insolite fait partie du paysage: la péniche échouée voisine avec de petites cabanes semblant tout droit sorties d’un conte, tandis qu’une autre nous domine de toute sa taille, perchée à plusieurs mètres du sol. Entre ces constructions, l’esplanade de verdure n’attend que les tentes, caravanes et autres camping-cars qui se posent ici dès l’arrivée des beaux jours.

 


À la Ferme de la Corbière, le domaine de Florence Marmy,
ce n’est pas le choix qui manque…

 

FIDÈLES CAMPEURS

Dans le monde de l’agritourisme, la famille Marmy fait figure de pionnière: en 1994 déjà, Florence et son mari Patrice, décédé il y a quelques années, ouvraient une partie de leur domaine aux campeurs. «Avec une vingtaine d’hectares, cela s’est avéré nécessaire de diversifier notre activité, explique Florence Marmy. Les bons retours de nos visiteurs nous ont encouragés à nous lancer plus sérieusement: en 2000, nous avons réaffecté une bonne moitié de la ferme en aménageant des chambres d’hôtes, un dortoir, un bloc sanitaire et une grande salle.» Vingt ans plus tard, le camping s’est encore agrandi, les cabanes et la péniche ont complété l’offre de logements. Adresse bien connue des familles de la région, la Ferme de la Corbière a ses fidèles hôtes, qui reviennent chaque année planter leur tente entre les arbres. Et Florence Marmy de citer ce client qui, après avoir passé toutes ses vacances d’enfance ici, y emmène désormais ses propres bambins.

UNE NUIT DANS LE MAÏS

Il y a quelques années, tandis que l’agritourisme se limitait souvent à proposer des nuitées sur la paille, les Marmy avaient lancé un concept innovant: le maïs-hôtel. Autrement dit, des tentes tout confort dressées au milieu des parcelles de maïs, promettant une nuit hors du commun parmi les tiges bruissantes et les sons de la nature. L’initiative a rencontré un succès retentissant et a duré jusqu’en 2015.

 

Durant la saison d’ouverture, qui court d’avril à septembre, la Fribourgeoise peut compter sur l’aide de l’une de ses filles et de deux employés. Il faut dire que le travail ne manque pas: à l’accueil, la gestion de la buvette, la préparation des cabanes et les tâches administratives s’ajoute la gestion du domaine agricole. «Je me suis organisée avec quelques collègues paysans pour me faciliter la vie», précise-t-elle. Prairies, céréales et légumes, les terres qui entourent la Corbière sont exploitées en culture biologique. Il n’est pas rare que Florence Marmy commence ses journées par deux heures à arracher les chardons dans les parcelles de céréales avant de foncer au camping pour confectionner les petits déjeuners. Mais le jeu en vaut la chandelle: «Cela intéresse beaucoup les touristes de passage. Et je trouve important, de notre côté, de prendre du temps pour répondre à leurs questions et leur permettre d’avoir une meilleure vision de ce qu’est l’agriculture d’aujourd’hui.»

 

Un timide rayon de soleil perce enfin les nuages. C’est le moment d’emprunter l’étroit escalier métallique qui s’enfonce tout droit dans la végétation pour rejoindre les rives du lac de Neuchâtel, quelques dizaines de mètres plus bas. Sur le chemin, nous passons au pied de la cabane perchée. La tentation est trop grande: nous grimpons les marches quatre à quatre pour arriver sur la terrasse. Suspendus là, entre la verdure et le lac, on se sent comme hors du monde…

 

TEXTE ET PHOTOGRAPHIES: CLÉMENT GRANDJEAN

+ D’INFOS: www.corbiere.ch