HS Développement durable n°2 : Rénover pour économiser

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ISOLATION QUE CHOISIR?

C’est connu, un bâtiment bien isolé nécessite beaucoup moins d’énergie pour être chauffé. On recommande d’ajouter une couche supplémentaire d’isolant à l’extérieur de la maison, à l’exception des édifices historiques. Dans un bâtiment, cela concerne bien sûr les façades et le toit en premier lieu, mais aussi les murs, les plafonds et le plancher qui séparent les locaux chauffés de ceux qui n’ont pas besoin de l’être, comme un garage ou une cave. On peut également envisager de végétaliser son toit, et ceci même s’il est en partie recouvert de panneaux solaires. Après l’avoir isolé et étanchéifié, on le recouvre de matériaux minéraux et d’un peu de matière organique. On peut ensuite y planter des espèces sauvages indigènes de façon à recréer des milieux arides, devenus rares en Suisse. Il est aussi possible de commencer par changer ses fenêtres. Celles d’une bâtisse construite aux normes actuelles sont environ cinq fois moins isolantes que les murs qui les portent, rappellent les experts. D’où l’importance d’en disposer sur la façade sud, naturellement la plus ensoleillée.

www.energie-environnement.ch

ISOLATION BIS MINÉRALE OU NATURELLE?

Laine de verre, de bois, de mouton, plaques de polystyrène, paille ou chanvre, il existe une ribambelle de matériaux plus ou moins efficaces. Tous n’ont pas le même pouvoir isolant, il faut donc se faire conseiller par un expert avant d’arrêter son choix, notamment concernant l’épaisseur idéale (au minimum 12 cm). Un isolant organique offre une bonne performance thermique en plus d’être résistant à l’humidité et à la compression. Et il s’utilise dans un grand nombre de situations. Il peut être géosourcé, comme la laine de verre ou de roche. Ce matériau est idéal pour les constructions ayant une structure en bois, en isolation périphérique et en toiture plate, indiquent les experts. Le choix peut également se porter sur un isolant biosourcé, c’est-à-dire de la laine de bois, fibre d’herbe, de chanvre, de la ouate de cellulose ou encore de la paille. Ces matériaux respirants et naturels demandent le savoir-faire d’entreprises spécialisées et sont sensibles à l’humidité.

CHAUFFAGE, TROQUER LE MAZOUT CONTRE DU BOIS, DE L’AIR OU DE L’EAU

Les citernes à mazout et les chauffages au gaz naturel ont fait leur temps. Place aux alternatives utilisant des énergies renouvelables. La plus prisée d’entre elles est la pompe à chaleur, d’une durée de vie d’environ vingt ans, qui puise son énergie dans l’air, le sol ou l’eau pour la diffuser dans les pièces. Il faut toutefois s’assurer qu’il est possible de forer près de son logement afin d’installer une sonde géothermique. Autre option, les chauffages au bois local, que ce soit avec des pellets, des plaquettes ou des bûches. Toutefois, il est judicieux de se renseigner sur la disponibilité des pellets, dont la demande a explosé en raison de la situation politique mondiale. Quant à l’énergie solaire, son potentiel est énorme en Suisse. L’installation de panneaux solaires thermiques permet de chauffer l’eau et de servir d’appoint pour le chauffage du bâtiment. Si l’on dispose d’une toiture ou d’une façade adaptée, ces infrastructures peuvent venir compléter un autre système de chauffage. Elles sont particulièrement rentables pour les immeubles collectifs, notent les experts. Penser global peut être intéressant: de plus en plus de réseaux de chauffage à distance sont mis en place dans les villes et villages. Il s’agit d’une ou de plusieurs centrales thermiques reliées à des canalisations transportant de l’eau chaude vers les bâtiments. Ces projets se multiplient, car les sources de chaleur sont nombreuses: les eaux du lac, souterraines et usées, mais également le bois, la géothermie et l’énergie solaire thermique ainsi que les rejets de chaleur issus d’usines d’incinération des déchets urbains et de l’industrie. Ces systèmes de distribution nécessitent peu d’entretien et conviennent aussi bien aux radiateurs qu’aux chauffages au sol. En bonus? Ces réseaux sont conçus pour durer jusqu’à un siècle.
www.chauffezrenouvelable.ch ; www.puis-je-forer.ch

INSTALLATIONS, OPTIMISEZ-LES!

Même de nouvelles installations de chauffage utilisant des énergies renouvelables peuvent être optimisées. Pensez, par exemple, à isoler les conduites qui répartissent l’eau chaude dans les pièces. La déperdition de chaleur par les tuyaux dans les locaux qu’ils traversent n’est pas négligeable, d’autant plus que certains d’entre eux n’ont pas besoin d’être tempérés, comme le garage, le garde-manger ou encore la buanderie. Il ne s’agit pas de grands travaux. Ils sont à la portée de tous, même s’il faut veiller à choisir les bons matériaux pour éviter les déconvenues. Dans les centres de bricolage, vous trouverez des isolants en polyéthylène (PE) ou en laine minérale – qui ont l’avantage de résister à de hautes températures et qui sont adaptés au diamètre des conduites. Grâce à la pose de ces gaines, vous pourrez réaliser des économies d’énergie allant jusqu’à 10%. On peut également choisir de baisser la température du réseau d’eau la nuit ou optimiser la mise en marche du chauffage en programmant un horaire de jour et un de nuit. Il faut penser à l’éteindre en été.
www.energie-environnement.ch

ÉCONOMIES, PETITS GESTES À EFFECTUER AU QUOTIDIEN

Rendre efficient son logement, c’est bien. Faire en sorte que ses habitants deviennent plus économes, c’est mieux. La Confédération a rappelé l’an dernier une myriade de petits gestes pouvant paraître anecdotiques mais qui, mis bout à bout, ont un effet concret sur votre facture d’électricité. Couvrir les poêles et casseroles accélère la cuisson et réduit de 25% votre consommation d’énergie. Bien maîtriser les vannes thermostatiques de ses radiateurs s’avère également intéressant. Réglées à la température voulue, elles permettent de réaliser des économies d’énergie, car, dès que la pièce se réchauffe toute seule et atteint le seuil fixé – sous l’effet du soleil, parce que le four est allumé ou si on a des invités – la vanne se ferme automatiquement. Mieux vaut toutefois prendre contact avec sa régie avant de troquer ses anciennes vannes contre des modèles connectés à son smartphone par exemple, avertit Sandrine Klötzli du Programme Bâtiment de la Confédération.
www.stop-gaspillage.ch

EAU, GARDER LA BONNE TEMPÉRATURE DANS LE RÉSEAU

Produire de l’eau chaude nécessite une grande quantité d’énergie, souligne SuisseEnergie. Prendre une douche de dix minutes consomme autant d’énergie que la charge annuelle d’un smartphone. Peut-on baisser la température de son boiler pour autant? Prudence, avertit l’Office fédéral de la santé publique. Si l’eau stagne dans les tuyaux, des bactéries (légionelles) peuvent s’y développer. Afin de prévenir leur prolifération, l’eau doit être de 60°C à la sortie du réservoir et à 55°C dans le réseau de distribution. «Des chaudières augmentent automatiquement la température de la réserve d’eau chaude une fois par semaine à plus de 60°C», note Pierre-André Magnin de la plateforme Energie-Environnement. Des fabricants indiquent que, pour limiter les dépôts de calcaire et faire des économies, il est recommandé de maintenir le ballon de stockage à 50°C et de le porter quotidiennement à 60°C de façon à éliminer les risques. Dans tous les cas, utiliser un pommeau de douche économe est judicieux, comme réduire la durée de ses ablutions.

SUBVENTIONS, VERS QUI SE TOURNER?

Même s’il s’agit d’investissements rentables sur le long terme, le montant de la rénovation de son logement peut faire peur. Il existe toutefois de très nombreuses aides financières susceptibles d’alléger un peu la facture des travaux, les autorités investissant des millions de francs chaque année. Votre ville, votre canton ainsi que la Confédération entrent en matière dans de nombreux domaines. Cela va de la vente à prix cassé d’ampoules LED au remboursement d’une partie des coûts de remplacement d’une ancienne chaudière. Afin de bénéficier de ces soutiens, il faut prendre le temps de bien remplir les formulaires de demande et de répondre aux exigences. Avant d’accorder une subvention pour une isolation supérieure à 10 000 francs par exemple, les cantons exigent que le bâtiment concerné soit examiné par un expert reconnu et qu’un CECB Plus soit délivré. Pour s’y retrouver, un site internet a été créé. Il liste tous les coups de pouce possibles, en fonction du code postal de votre lieu de domicile.

www.francsenergie.ch ; www.renover-fute.ch ;
www.leprogrammebatiments.ch